Rentabilité, environnement, souveraineté alimentaire, mais aussi confort des agriculteurs sont au cœur des promesses du Big Data en agriculture. Plus concrètement, sur quoi repose le Big Data et où en est-on aujourd’hui ?

Qu’est ce que le Big Data ?

L’explosion de la donnée à l’origine du Big Data

Le Big data signifie le stockage, l’organisation, la valorisation et la diffusion des données issues d’outils numériques comme les logiciels ou les applications. Ce terme arrive à fin des années 90, période marquée par l’arrivée de l’explosion des données numériques. Les chercheurs ont alors dû trouver de nouvelles manières de voir et d’analyser ce nouveau monde numérique émergeant ainsi que ses nouveaux ordres de grandeurs. Le concept de « Big Data » voit alors le jour, avec pour objectif le « méga » stockage d’informations numériques à savoir la « data » aussi appelée « donnée ». Le Big Data est aujourd’hui présenté comme étant la dernière étape vers la troisième révolution industrielle, à savoir celle de l’information.

Volume, Variété, Vélocité : la règle de la donnée de masse

Imaginé comme une solution permettant à tout le monde d’accéder en temps réel à des bases de données géantes, le Big Data s’appuie sur différents outils dédiés à l’analyse massive de la donnée, en répondant à la règle des 3V. Volume massif de données à traiter, Variété d’informations provenant de multiples sources, et Vélocité à atteindre c’est-à-dire la rapidité à créer, collecter et partager ces données. L’arrivée du Cloud Computing que l’on peut résumé par le stockage à distance et non plus sur serveurs, a bien sûr facilité le stockage massif de données pour donner naissance au Big Data. Le secteur de l’agriculture et l’utilisation de plus en plus massive des outils connectés, fera donc émerger le big data en agriculture, aussi appelé « Big Agro Data ».

Quels sont les enjeux du Big Data en agriculture ?

La valorisation des pratiques agricoles avec la data agricole

Les agriculteurs génèrent de nombreuses données sur leur exploitation sans forcément en tirer profit. La valorisation de leur pratique agricole repose justement sur l’exploitation de cette data agricole. Qu’il s’agisse d’amélioration des pratiques agricoles, de gagner du temps, de rationaliser les coûts, ou de mettre en place une agriculture de précision plus performante et plus durable… L’utilisation de la data agricole peut aussi permettre de garantir la traçabilité des productions, de prédire un niveau de récolte, de mieux préserver l’environnement, ou simplement de mieux vendre sa production.

Assurer le suivi d’un lot de blé du champ à la boulangerie à l’aide des outils informatiques collecteurs de données, permet par exemple d’augmenter la valeur d’une baguette de pain et bien sûr de majorer le prix payé au producteur. La data agricole permet donc d’apporter de la valeur aux productions, tout au long de leur parcours.

La donnée agricole : indispensable à la traçabilité

Aussi appelé « Food tracking », la traçabilité d’un produit alimentaire permet de retrouver son origine et de retracer l’ensemble de l’itinéraire parcouru avant sa commercialisation « de la fourche à la fourchette ». Ou du champ à l’assiette du consommateur ! Accentué par la mobilité croissante des biens à l’échelle devenue mondiale, la traçabilité répond également aux préoccupations sanitaires et réglementaires, comme pour les OGM.

La traçabilité assure donc tout le suivi de l’origine de sa production en amont par les agriculteurs, à son transport, sa transformation à l’usine, jusqu’à sa distribution auprès des consommateurs. Devenue aujourd’hui une obligation juridique, la traçabilité des productions agricoles démarre en France en 1969, à l’époque au sein de la filière viande pour l’amélioration des races. Fin des années 90, ce principe devient plus précis et approfondi, pour répondre à la chute de confiances des consommateurs à la suite de la crise de la vache folle.

Devenue aujourd’hui un levier essentiel pour garantir la qualité et l’origine des produits alimentaires, la traçabilité est également incontournable dans la valorisation de leurs pratiques culturales et de leurs productions, jusqu’aux consommateurs.

Source : smag.tech

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